• « 15 33, 15 33 ». Taxis des Petitpas.

    Archive personnelle. Avec l’aimable autorisation de Mme Petitpas.

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • Les Frigos. Saint-Pierre. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • Retour de pêche des doris. Saint-Pierre.

    Carte Postale. Archives du Musée de l’Arche.

  • Le tranchage de la morue. Saint-Pierre.

    Carte postale. Archive du Musée de l’Arche.

  • Aux Frigos, les ouvrières de la SPEC*. *Société des Pêches Et de Congélation.

    Archive du Musée de l’Arche.

  • Patinoire. Saint-Pierre.

    Fonds Briand. Avec l’aimable autorisation du studio Briand.

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • L’école. Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • La classe d’Anita sur l’Ile aux Marins qui fait aujourd’hui partie du musée « Archipelitude".

    Archive personnelle. Avec l’aimable autorisation de la famille Lafargue.

  • L’école. Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • "A l’île pratiquement tout le monde jouait à l’oreille d’un instrument (violon, accordéon, banjo...) »

    Archive personnelle. Avec l’aimable autorisation de la famille Lafargue.

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • Ile aux chiens.

    Fonds du Musée de l’Arche

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

  • Ile aux marins. Juillet 2018.

    ©Benjamin Deroche

Mémoires vivantes à Saint-Pierre. Les doyens du bout du Monde. Juin-Juillet 2018.

« C’était la belle vie. J’aimais bien. »
Thérèse Petitpas, née en 1930 à Saint-Pierre

Les photographies contemporaines et celles du fonds photographique du Musée de l’arche et de la famille Briand nous révèlent que Saint-Pierre est une île photogénique, que l’on dirait « de carte postale ». Les mémoires des lieux aimés dans l’enfance, des paysages naturels, des maisons ou des rues sont des sensations qui ne faiblissent jamais tout à fait. Les photographies ravivent les histoires enfouies. Les personnes âgées sont la mémoire vivante de ces lieux, les garants du souvenir et de l’histoire humaine. Les lycéens qui pratiquent en 2018 la photographie et manient les images sur leur téléphone portable sans en mesurer vraiment la force et l’impact sont l’avenir et le renouveau de l’ile.
Cet atelier visait à leur permettre d’interroger ensemble l’objet "photographie".

Quatre habitants de la résidence Eglantine se sont prêtés au jeu de la rencontre avec des lycéens, et leur ont raconté leur enfance, leur vie professionnelle, les lieux aimés sur l’ile. Certains ont même ouvert leurs albums de famille.

Suite à cette rencontre, un premier atelier animé par Emmanuelle Hascoët visait à plonger avec cinq lycéens dans les archives photographiques du Musée de l’Arche et à en comprendre l’utilité, l’organisation, accompagnés par la conservatrice du Musée. Afin d’orienter leurs recherches, les lycéens se sont basés sur les récits des personnes âgées et ont sélectionné des clichés anciens en lien avec les histoires racontées.

Dans un second temps, dans une visée à la fois documentaire et esthétique le photographe Benjamin Deroche a mené un atelier de portraits avec les personnes âgées en poursuivant ses recherches en lien avec celle des scientifiques du groupe BeBest :

"En suivant les scientifiques travaillant sur le réchauffement, la question de la mémoire des lieux conservée par la vie aquatique était au coeur de leurs propos. Certains coquillages sont la trace vivante du réchauffement en cours depuis environ quarante ans. Afin de travailler en miroir sur cette question, je me suis intéressé aux doyens de l’île, principalement nés à la fin des années 1920, et qui ont vécu la grande pêche, puis l’extinction progressive de la morue, et aujourd’hui des hivers parfois sans neige doublé d’étés moins chauds. L’érosion accélérée ces dernières années sur certains traits de côte témoigne de la disparition de maisons, de chemins, d’ateliers, encore bien debout il y a quelques décennies mais désormais disparus. Les photographies ici n’ont pas la visualité du choc attendu quand on parle de réchauffement et d’écologie, mais ces doyens sont les témoins qu’à l’échelle d’une vie humaine ce territoire insulaire subit des mutations physiques que l’on imagine d’avantage étalées sur des centaines voir des milliers d’années.Le fil de la mémoire s’éteindra quand eux s’éteindront aussi, cette récolte photo- poétique a modestement valeur de trace pour ne pas oublier."
Benjamin Deroche

La production de ce travail a été rendue possible par la mise en place d’un workshop organisé par Fovearts et co-animé par Benjamin Deroche & Emmanuelle Hascoët avec les habitants de la Résidence Eglantine de Saint-Pierre et les élèves de la classe de Anne Rebmann du Lycée professionnel Letournel de Saint-Pierre.
Le projet a été soutenu et financé par la DCSTEP de St Pierre et Miquelon et par le laboratoire international BEBEST en collaboration avec le Musée de l’Arche de Saint-Pierre-et-Miquelon
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Emmanuelle et Benjamin tiennent à remercier pour leur soutien et leur collaboration :
Anne Rebman (Lycée professionnel Emile Letournel de Saint-Pierre et Miquelon)
Claudia Vigneau (Maison Eglantine, EPADH Saint-Pierre)
Lauriane Etcheverry et Kendra Cambray du Musée de l’Arche.
Anita, Thérèse, René, Thérèse, Katy, Enola, Elise, Marion, Emmanuel pour leur belle participation, leur humour, leurs images et les histoires échangées.