Mes chers parents

Le cosmopolitisme de Brest en cartes postales

« Sur le port de commerce, je reste assis là. Je ne regarde même pas mon téléphone. Je regarde les gens, les bateaux, les pêcheurs (...) Ca me rappelle beaucoup de choses du passé. Chez nous là bas, au pays, à Kayes au bord du fleuve Sénégal, il n’y a pa la mer mais de petits marigots. Quand on était petit on partait pêcher. Ca fait longtemps que je n’ai pas fait cela. Donc quand je suis arrivé à Brest, je me suis assis à, pour regarder les pêcheurs qui pêchent. »
Moctar

Regarder Brest sur des cartes postales par le prisme de ses habitants venus d’ailleurs (production collective).

Depuis l’été 2020, avec l’association Yiriba, l’ethnologue-photographe Benjamin Vanderlick a invité une diversité de Brestois.e.s venu.e.s des outre-mers et de l’étranger à réaliser la carte postale idéale qu’ils souhaiteraient envoyer à leur famille restée là-bas. En s’inspirant de l’esthétique des cartes postales anciennes, ces habitant.e.s se sont exprimé.e.s sur le choix de lieux et paysages symboliques de leur ville et ont été photographié.e.s par un proche. Le mois de janvier est l’occasion du lancement public et de l’envoi à la famille des trente premières cartes en compagnie des participant.e.s à ces ateliers photo atypiques. Elles invitent à la prise en considération des cosmopolitismes dans les représentations contemporaines de la cité du Ponant.

Fovearts accompagne ce projet avec la graphiste brestoise Nathalie Bihan.

Le projet a donné lieu à une exposition à la Médiathèque Jo Fourn Europe
https://www.fovearts.com/Elle-est-si-belle-a-voir.html