Sergio Larrain : um retângulo na mão / Instituto Moreira Sales, Rio do Janeiro

samedi 5 mai au dimanche 2 septembre 2018

  • Île de Chiloé. Chili, 1957.

    ©Sergio Larrain/Magnum Photos

  • Passage Bavestrello. Valparaíso. Chili, 1952.

    ©Sergio Larrain/Magnum Photos

  • Trafalgar Square. Londres, 1958 - 1959.

    ©Sergio Larrain/Magnum Photos

  • Station de métro de Baker Street. Londres, 1958 - 1959.

    ©Sergio Larrain/Magnum Photos

"Une bonne photo naît dans un état de grâce. Cela arrive lorsque l’on est libéré des conventions, libre comme un enfant découvrant la réalité pour la première fois. Le but du jeu, ensuite, est d’organiser le cadre."
Sergio Larrain

L’Institut Moreira Sales présente pour la première fois au Brésil la Rétrospective du photographe chilien Sergio Larrain, créée pour les Rencontres d’Arles 2015 et commissariée par Agnès Sire.

Sergio Larrain (1931-2012) a traversé la planète photographique tel une météorite. Son souci de pureté, son attrait pour la méditation, l’on conduit à s’isoler, après de nombreux voyages, en autarcie dans la campagne chilienne où il a enseigné le yoga et le dessin. De là il écrivait beaucoup, soucieux de la nécessité de faire évoluer la planète vers une prise de conscience générale, que l’humanité court à sa perte si elle ne réagit pas.
A partir de la fin des années 1970, sa pratique se limitait alors à quelques « satori », purs moments d’éblouissements et il éditait lui-même de nombreux petits livres. Sergio Larrain a toujours refusé l’idée d’une exposition de son travail de son vivant, car la médiatisation nécessaire allait le sortir de son isolement durement gagné.
A la fin de sa vie, il l’a accepté, et c’est donc en plein accord avec ses enfants, que cette rétrospective peut avoir lieu. Le commissariat est assuré par d’Agnès Sire, directrice de la fondation Henri Cartier-Bresson à Paris, qui a depuis trente ans échangé une longue correspondance avec Larrain et s’est efforcée de préserver son œuvre avec les équipes de Magnum à Paris.
La première présentation aura lieu aux Rencontres Internationales de la Photographie à Arles en Juillet 2013, puis en Mars 2014 à Santiago du Chili au Musée des Beaux-Arts. Une autre exposition sera présentée à la Fondation HCB en septembre 2013 et circulera ensuite en Europe.
L’exposition retrace l’ensemble de sa carrière, des premières années d’apprentissage aux années « Magnum », des images documentaires à celles plus libres des « satori » et des dessins qui ont jalonné toute sa vie. Sergio Larrain avait un œil très vif, libéré des conventions, il parle de « miracle » à propos de certaines de ses photographies et il introduit son premier livre El rectangulo en la mano (1963), par ces quelques mots : « je peux donner forme à ce monde de fantasmes quand je sens que certains résonnent en moi ». Cette approche à la fois sociale et poétique fait de Sergio Larrain un photographe brillant, qui reste un modèle pour les générations nouvelles. Il faut d’abord accepter sa vision du monde pour gouter pleinement la puissance de son travail.

Un ouvrage est disponible aux Editions Xavier Barral. On y trouvera une importante biographie, rédigée par Gonzalo Leiva et une introduction par Agnès Sire.
http://exb.fr/en/catalogue/101-sergio-larrain-vagabondages.html

Cette exposition réalisée par Magnum Photos grace au soutien du Conseil National de la Culture et des Arts du Chili et du Ministère des Relations extérieures du Chile au travers de la DIRAC.